« Gracieuse et Percinet » de Madame d’Aulnoy : un conte programmatique
Taylor, H
Date: 23 November 2021
Journal
Op. cit., revue des littératures et des arts
Publisher
Presses de l’Université de Pau et des Pays de l'Adour
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Abstract
« Gracieuse et Percinet » constitue le premier conte de fées que publia Madame d’Aulnoy : il
parut en 1697 chez Barbin en tête de ses Contes des fées, premier recueil à utiliser ce titre, à
nommer ainsi le genre. Il s’agit donc d’un conte programmatique qui annonce sa conception
du genre et ses intentions en tant que conteuse. Il ...
« Gracieuse et Percinet » constitue le premier conte de fées que publia Madame d’Aulnoy : il
parut en 1697 chez Barbin en tête de ses Contes des fées, premier recueil à utiliser ce titre, à
nommer ainsi le genre. Il s’agit donc d’un conte programmatique qui annonce sa conception
du genre et ses intentions en tant que conteuse. Il introduit certains thèmes qui persisteront à
travers son œuvre, à savoir la cruauté des belles-mères, la valorisation de l’aristocratie,
l’importance du loisir et du divertissement ; ce conte annonce aussi le ton typique d’Aulnoy :
ironie, parodie, et ambiguïté morale. Dans ce conte – et ce premier recueil – d’Aulnoy
reconnaît également l’influence des œuvres de Perrault : son « recueil de contes en vers
(1694) » qui contient deux contes populaires, « Griselidis » et « Les Souhaits ridicules », et
« Peau d’âne », premier conte de fées français écrit selon Ruth Bottigheimer, et aussi ses Histoires ou contes du temps passé. Avec des moralités, recueil de huit contes de fées, qui furentpubliés en 1697, trois mois avant ceux d’Aulnoy. Elle signale notamment cette influence par le biais de références paratextuelles : elle dédie en effet ses Contes des fées à ÉlisabethCharlotte de Bavière, épouse de Philippe d’Orléans, frère du roi ; Perrault avait quant à lui dédié ses Histoires à la fille de Madame, Élisabeth-Charlotte d’Orléans.
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